Sophia Parnok, chantée par Elena Frolova

Deux voix lesbiennes : l’une poétesse, София Яковлевна Парнoк, l’autre compositrice et poétesse, Елена Борисовна Фролова.

Au plan formel, le poème joue sur la proximité Ghazal / Gazelle, le Ghazal étant une forme de chant d’amour répandu en Perse à l’époque du début du génocide des Sorcières.

 

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(traduction retraduite)

A même tes lèvres, par le murmure – gazels
Par mon souffle, j’aimerais en toi les verser – gazels
Ah, ces sons, ces rimes à mon obsession – gazels !
Entends-moi : surtout n’ose pas me désaimer – gazels

Le printemps fleurit, cœur vert de l’hiver – gazels
Qui réveille une morte de ses sommeils – gazels
L’ivresse du cœur délivré – gazels
A même mes lèvres, je te chante, ma douce gazelle

A même tes lèvres, je te murmure – gazel
Par mon souffle, j’aimerais en toi les verser – gazels
Ah, ces rimes au son de mon obsession – gazels !
Entends-moi : surtout n’ose pas me désaimer – gazels.

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pour un aperçu de la poésie de Parnok :
Sophia Parnok: Poems and fragments early and late: Translations by Diana Lewis Burgin.