Je souhaite ici voues parler d’un classique de l’aliénation des femmes aux hommes :
* la projection sexiste : la projection sur les femmes des sentiments (interdits) que noues provoquent les hommes par leur violence : mépris, nausée, dégoût, rejet, méfiance, peur, haine, etc.. Cette projection est la source majeure de division des femmes, elle est organisée par les hommes (voir aussi http://www.feministes-radicales.org/2014/09/12/opprimees-divisees-dechirees-qui-tient-le-couteau/ )
* Son mouvement complémentaire est l’attachement traumatique : la projection sur les hommes des souffrances (niées) et des bienfaits (tus, accaparés) issus des femmes. Parmi les souffrances féminines projetées sur les hommes et qui suscitent la pitié au lieu du rejet, il y a l’impuissance, l’impossibilité de trouver sa place chez soi (un lieu à soie) ou dans le monde (être légitime), la naïveté, le risque d’être volée, exploitée ou humiliée, le risque de ne pas être entendue, de voir sa parole niée, en un mot, les risques d’être « castrée » … Parmi les bienfaits qui viennent des femmes mais qui sont projetées sur les hommes et qui provoquent l’amour au lieu de la colère, il y a l’amour, la protection, le courage jusqu’au sacrifice, l’inventivité et l’intelligence singulière, la raison à toute épreuve et la grandeur d’âme, les richesses matérielle et spirituelle.
Prenons trois exemples vécus en une semaine prise au hasard, absolument exemplaires d’une monotonie patriarcale terrifiante.
Une femme se plaint de son copain : il se renferme dans le garage, vient pour mettre les pieds sous la table, il attend qu’elle rentre pour lui faire gérer les problèmes avec les enfants, il se décharge de tout sur elle. Elle comprend : il a eu des deuils il y a trois ans, son père et son frère morts, et puis, elle-même, elle est dure à vivre, elle a son caractère, il a dû mal à trouver sa place, car elle fait tout à sa place … Par contre, elle ne supporte pas sa belle-mère, la mère de Monsieur. Cette femme qui rapporte à manger au couple et gâte les enfants. Bon d’accord elle est seule, elle cuisine des plats qu’on ne peut pas cuisiner pour une personne seule, alors elle offre les restes, ça peut être gentil … mais bon, qu’est-ce qu’elle croit ? que Madame ne sait pas cuisiner ?
Une femme victime d’extrêmes violences conjugales (torture mentale, simulacre de meurtre et tentatives, coups, viols, etc.) a deux enfants, une fille de 4 ans et un fils de 15 ans. Depuis la mise à l’abri de Madame, la fille de 4 ans a des « crises » impressionnantes, elle hurle, se fait mal, et parfois, elle profère des menaces contre sa mère. La mère a l’impression de voir le père : elle a son regard et sa violence verbale. Et puis, elle a « du caractère », elle refuse tout, elle est autoritaire, elle ne la laisse pas tranquille la nuit, la suit partout la journée … Madame pense que « elle est comme lui », comme l’homme qui a failli la tuer. Le frère, lui, ne fait pas de crise. Bon, il « se bagarre » avec sa sœur, il « peut » lui faire mal – mais en même temps, elle le cherche sans cesse, elle lui prend ses affaires pour les mettre dans sa chambre quand il n’est pas là – et il lui est arrivé d’insulter Madame. Il est en pleine crise d’adolescence, et il ne comprend pas que Madame soit « restée » aussi longtemps avec Monsieur.
Une femme aime une autre femme. Elles sortent d’une soirée entre amies. Oubliant un instant qu’elles sont dans un espace public hostile, pour la première fois de leur relation, elles se tiennent par la taille. Moins de 20 mètres plus loin, un homme pose un regard inquisiteur, et les suit du regard, jusqu’à tourner la tête … les deux femmes se lâchent immédiatement et sans concertation, elles n’ont aucun mouvement brusque, comme pour ne pas « provoquer » une escalade. Peu après, l’une d’elle dit à l’autre : « Tu as raison de te protéger, l’espace public est aux hommes, une femme n’est qu’une ombre ou une cible ». L’autre lui répond qu’elle est dogmatique, qu’on ne peut pas généraliser.
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Je voues invite, dans les commentaires, à me dire ce que voues en pensez, que peut-on voir, et comment on peut l’expliquer.
Je précise quelques éléments :
– en des années, je n’ai jamais entendu de mère me dire, sans nuance, que leur fils est comme leur père, quelle que soit la violence et l’âge de ce fils, alors que l’amalgame est très fréquent concernant les filles, quels que soit leur âge et l’évidence de leur souffrance.
– la fille de 4 ans est chez le père un week end sur deux depuis la mise en sécurité de Madame et le jugement JAF qui a suivi … le frère est assez grand (et c’est un garçon, donc il est entendu) pour décider de ne pas y aller.
– la belle-mère du premier exemple, étant la mère de Monsieur, a aussi eu deux deuils.
Dans quelques jours je récolterai vos réponses et voues donnerai aussi mon analyse.
merci.
Le sexisme ne se réduit aux projections que feraient les hommes sur les femmes. Les hommes aussi en sont victimes, victimes de la misandrie et des projections classiques que font les femmes : mépris, nausée, dégoût, rejet, méfiance, peur…
bonsoir
les sentiments et émotions que vous énumérez concernant les femmes ne sont pas des projections, mais des réactions (très réprimées par la société virile) tout à fait normales face à l’expérience commune des femmes : noues avons plus souvent eu à faire à un harceleur qu’à un prince charmant, plus souvent à un danger qu’à un havre de paix … désolée Monsieur si noues n’acceptons pas avec ravissement votre domination collective : noues sommes des êtres humains, pas les clichés de vos films de héros, où la femme admire et aime tout ce que vous faites.
Deuxième point : comme l’analyse Andrea DWORKIN dans Le Pouvoir, le véritable enjeu des « idées dans la têtes », est de savoir qui a le pouvoir d’imposer ses idées à l’autre. Et en l’occurrence, ce sont les hommes et non les femmes. Un homme qui méprise les femmes, il va faire des centaines de victimes dans sa misérable vie de conjoint violent et de harceleur au travail. On en a des noms à citer de virils qui noues ont bousillé nos vie et celles de femmes connues, juste parce que Monsieur avait la haine. Par contre, j’ai rencontré beaucoup de femmes qui ont pu être violée par l’homme qui les dégoûte (c’est toujours le cas dans le harcèlement sexuel au travail qui se finit par un viol), frappée par l’homme qui leur faisait peur, mariée à l’homme qu’elle rejette …
Les masculinistes adorent mettre dos à dos les sentiments des victimes et des bénéficiaires, pour diluer les responsabilités et les crimes.
Mais Monsieur, allez faire ça ailleurs. Ici, pas de blabla ni d’intox virile.
Donc pour vous chaque homme sur terre est violent ? Tout les hommes ne font rien de bien ? Ils n’aiment pas leurs enfants autant que leurs femmes ?
La femme est tout le temps mal traité.? ….
Faut un peu sortir de vos caves et voir le monde qui vous entoure pas juste parce qu’un homme dans votre vie vous a déçu…
C’est limite pathétique de vouloir endoctriner les nouvelles générations à votre mode de pensé…
Sur ce, je m’en vais oppresser une femelle vu qu’apparemment c’est ce qu’on fait de mieu… ( ouhhh j’ai dis femelle , je suis un salle sexiste )
Je ne filtre pas cette bouse infertile, car c’est un bel exemple de prose sexiste :
– déni
– discrédit (par la caricature)
– insulte
– suivi de déni
– humiliation (par sarcasme)
Quelle femme s’étant opposée à un homme durant une soirée n’a pas enduré ce genre de bitade ….