Dès qu’un article accole le mot « travail » à la prostitution, c’est du réglementarisme ! STOP propagande pro-prostitution !!!!
Même si ça a des allures gauchos : « Vous vous rendez-compte des conditions de travail ! » ou des allures anar : « on est pour l’auto-émancipation des travailleurs, à bas le proxénétisme« .
Dès qu’un article parle de « sexualité » pour définir la prostitution, c’est du masculinisme. Même quand le message se prétend progressiste du style : « La prostitution c’est pas bien, vaut mieux la masturbation« . Parler de sexualité ici c’est diffuser la version de l’agresseur. Car seuls les hommes ont l’expérience de la prostitution comme « sexuelle » : ils sont excités, ils fantasment, ils jouissent ou son déçus. Ils n’ont pas peur de la femme, ils ne consentent pas aux actes mais les désirent, ils ne scrutent pas l’attitude de l’autre pour y déceler les signes de dangerosité … De plus, le sadisme étant aussi sexuel chez les hommes, la violence des réseaux est aussi de la sexualité pour eux (40% des prostivioleurs savent que la femme est sous le contrôle d’un autre homme et forcée à être là). Au contraire pour les femmes, la prostitution est de la violence : économique, verbale, physique, sexuelle, raciste … on a le choix. Dans ce contexte là, parler de jouissance ou de désir c’est choisir la version de l’agresseur, c’est juste… négationniste.
Le problème dans la prostitution n’est pas l’argent ; c’est pas la « marchandisation des corps » … la prostitution n’est pas une entreprise de pompes funèbres ! Le problème dans la prostitution est que le viol a un prix. Un crime a son prix, ça veut dire deux choses : un homme peut se le payer, il peut donc le blanchir, et il peut le vendre, il peut donc en tirer profit. Prostivioleur & proxovioleur … voilà les rapaces de la boucle du système de viols.
Le viol existe dans tous les cercles de la vie des hommes : foyer, marché du travail, espace public … Ce qu’ajoutent les hommes en créant le système prostitueur, ce sont deux facteurs aggravants : 1) un crime a son prix. L’argent ici est la preuve de la préméditation. 2) un crime peut s’organiser. L’existence de proxénètes dans ce système est la preuve du plan organisé. Ce plan est la destruction d’une population cible, les femmes, quel que soit leur âge. L’industrialisation de ce système est une rationalisation du crime. Ainsi, ce système est non seulement un crime organisé, mais aussi un crime spécifique, prenant pour cible des humains en raison de leur condition de naissance (né d’un certain sexe). Un plan organisé ciblant une population par ailleurs persécuté ne devrait pas faire l’objet de la chronique sexy ni de la brève économique, mais d’un rapport d’Amnesty International.
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Quelques idées simples, au delà desquels le débat est indécent :
UNE PENETRATION NON DESIREE EST DU VIOL
PAYER C’EST IMPOSER PROSTITUER C’EST VIOLER
LE VIOL N’EST PAS UN TRAVAIL.
LE VIOL N’EST PAS DE LA SEXUALITE.
LE SADISME N’EST PAS UN BESOIN DE CONSOMMATEUR à SATISFAIRE
& L’ORGANISATION DE VIOL AGGRAVE N’EST PAS UN MARCHE NI UN PLAN CUL.
Le viol est du viol.
Le viol est une agression, qualifiée de crime.
Le sadisme est une violence qui requalifie des crimes en atteinte à l’humanité ou en torture.
Et l’organisation du viol de millions de femmes et de fillettes est un camp sexiste à ciel ouvert.
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http://femmophobie.com/2013/06/12/audiences-sur-la-prostitution-au-canada/
Excellent petit rappel en fin d’article, voilà quelques notions clés, simplement dites et percutantes, qui valent autant qu’un long discours: Que répondre en effet à ces quelques phrases pour tenter encore de justifier le système prostitueur? Bravo pour cet article.
mercie
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