A la première gifle il est déjà trop tard !!
I – Les agresseurs sont les faiseurs de Lois.
Les hommes en tant que caste dominante forgent les lois qui les protègent et les sanctionnent ; ils ont la violence pour arme légitime.
Ils passent donc à la violence physique quand le terrain est totalement préparé pour assurer leur impunité.
> Soit cette violence est officiellement promue et légale. C’est le cas des Codes religieux et pornographiques qui définissent la violence comme l’usage viril normal et nécessaire de la sous-caste femelle.
> Soit la violence est officiellement condamnée sous certaines formes. C’est le cas des Codes « démocratiques ». Je mets démocratique entre guillemets car ils font peser sur le sujet de droits la responsabilités de « choix » que les inégalités rendent impossibles. Il s’agit d’un véritable piège pour les opprimées (cf. Carole Pateman, Le contrat sexuel). De fait, ces codes sensés condamner les violences ont une clause d’exception, qui devient de plus en plus extensive à mesure que la redéfinissent légalement les libéraux capitalistes et les sadiques sexistes (pornographes et autres industrieux du sadisme) : le fameux consentement. Cet acte magique du sujet qui consiste à « accepter » ce qui lui arrive. Cette clause blanchit la presque totalité des crimes sexistes, le plus connus étant le viol, mais on peut aussi ajouter les actes de torture et de barbarie (renommés Sadomasochisme dès qu’un homme en jouit). Le sujet dans ce droit « démocratique » est de plus en plus supposé être « libre » de se saisir de ses droits. Ses droits élémentaires deviennent de plus en plus dépendants de sa capacité à faire valoir ses droits. Droits élémentaires … les hommes pensent immédiatement au droit de circuler librement, ce que nous n’avons pas non plus, contrôlées dix fois par jour par les matons du patriarcat. Je parle aussi de droits plus élémentaires encore, par exemple être protégée contre la prédation d’autrui, la violation de l’intégrité corporelle ou psychique, la torture ou les actes de barbarie…
Ainsi, les femmes battues, violées, ne peuvent être protégées, je dis bien protégées contre la récidive et non soignées ou réparées quant aux préjudices, je dis protégées que si elles portent plainte. C’est-à-dire que la condition de leur sécurité vitale, physique et psychique, tient à leur capacité à SE protéger ! SE protéger … comme si une victime pouvait se protéger ! Sachant en plus le danger auquel l’expose la plainte, car aucune mesure d’urgence n’est prise pour éloigner momentanément et moins encore définitivement l’agresseur.
Que font désormais les hommes pour assurer leur impunité ? Ils brisent chez toute femme leur capacité à SE protéger, à SE préférer à eux.
II – Impunité démocratique.
L’une des stratégies de base dans les sociétés « démocratiques » est de briser le sujet de droits. Les hommes y mettent les moyens.
Les corvées. Exténuer les femmes, les réduire en esclavage, les faire procréer sont des buts majeurs de leur agitation hétérocompulsive. Une femme exténuée, emprisonnée dans un planning dédié au servie d’autrui, est une femme qui n’aura plus les forces de faire valoir ses droits. Car il faut une ou deux heure pour porter plainte, puis une heure de plus pour aller aux UMJ … autant d’heures durant lesquelles il faut s’assurer que le maton n’a pas noté notre absence, autant d’heures durant lesquelles ils faut faire garder les enfants, autant d’heures durant lesquelles il faut suspendre, sans droits, le travail précaire que l’on a réussi à préserver.
La propagande. Arts picturaux traditionnels qui célèbrent le viol collectif et le meurtre rituel ; arts contemporains qui esthétisent le démembrement ou dématérialisent le massacre ; cinéma et littérature qui transmettent à des générations d’hommes la vision de viols réels, d’agressions réels, assez détaillés pour fournir un mode d’emploi, assez maquillés pour éteindre tout effroi éthique ; bombardage publicitaire qui nous fait passer pour des culs lascifs et vénaux, faits pour eux, eux, ces gentils naïfs aux pieds d’argile ; matraquage médiatique qui nous fait passer pour des entretenues par eux, eux les pourvoyeurs éternels de richesses généreusement partagées. Les hommes détiennent tous les moyens de diffusion de leur culture de haine et de mort, et comme chaque guerre a son charnier, les corps nus entassés pour l’exemple sont les nôtres, à ciel médiatique ouvert, aux nez de milliards d’hommes excités.
Au plan collectif comme au plan local, les hommes sont assez organisés pour préparer la première gifle. Elle s’abat sur un tel terrain d’injonctions contradictoires qui rendent folle, d’insultes et d’accusations qui ancrent une honte sans fond en nous, de retournement de la culpabilité qui organise une culpabilité indéracinable … Ce terrain social est le strict équivalent du climat local, organisé comme un enfer par l’agresseur intérieur. En fait, ce que ne dit pas cete injonction stupide, est que cette fameuse « première » gifle s’est abattue car la femme est déjà neutralisée.
Il faut arrêter de prendre les hommes violents pour des impulsifs qui ne calculent rien. Au contraire, ils sont ultra, ultra stratégiques, peu importe leur degré de conscience de leurs crimes (ce degré peut être faible étant donné qu’ils sont totalement automatisés par la domination sociale et qu’ils sont anesthésiés à la violence sexiste exercée contre les subalternes). C’est pour cela qu’ils sont efficaces : car ils sont pour part inconscients (ils ne s’embarrasent que d’une haine et d’un mépris pragmatiques, pas d’élans immoraux démesurés) et car ils sont organisés bien en amont de leurs violences individuelles. De plus, au plan local, l’écrasante majorité des hommes ont déjà assuré leur impunité avant de commettre ce qui pourrait leur attirer des ennuis. Pour cela, ils ont anéanti chez leur victime toute possibilité de réplique. Les associations féministes connaissent parfaitement le kit de l’agresseur, une stratégie développée de manière stupéfiante à l’identique par les agresseurs.
III – Un sujet du droit parfait pour les crimes des oppresseurs.
Face aux mouvements féministes qui sont parvenus à imposer que les violences physiques soient repérées et punies, les hommes occidentaux sont massivement passés à une violence occultée par les services patriarcaux médico-légaux : les violences psychologiques. Ces violences sont parfaites pour anéantir le sujet de droit, ce sujet fictif calqué sur le modèle viril défini par sa volonté qui précède ses actes, ses actes qui révèlent sa volonté, sa conscience éclairée, sa recherche exclusive de son meilleur intérêt propre, son instinct d’auto-préservation. Les violences psychologiques masculines, déployées à grande échelle et au plan local détruisent méthodiquement toutes les fonctions psychiques qui organisent ce sujet fictif.
> Elles brisent l’objectivité : la certitude de percevoir ce que l’on perçoit, de penser ce que l’on pense, la confiance dans sa propre certitude est ruinée.
> Elles brisent la réflexivité : tout jugement sur soi devient impossible, positif comme négatif, on ne se reconnaît plus, on se voit comme l’agresseur nous voit sans savoir d’où vient ce regard, et le doute est roi, qui creuse une dépendance au jugement de l’agresseur et même de tout autre. Ici, le prétendu sujet volontariste du consentement éclairé ne se connaît même plus.
> Elles brisent l’estime de soi : le prétendu sujet volontariste ici ne se veut que du mal car la honte a noyé son âme et la culpabilité corrige tous ses élans.
> Elles organisent la peur en fabriquant la figure d’un tout-puissant qui a dix coups d’avance et gagne à chacun d’eux. Cette construction n’est pas qu’imaginaire, elle est réelle, car presque tous les hommes violents, même chômeurs, même sans-papiers, jouent les cartes du social et donc sont presque toujours doublement, triplement ou infininiment stratèges et gagnants. Le prétendu sujet volontariste ici à la conscience éclairée ne connaît plus ses droits ni même les règles communes qui régissent ce monde car les lois qui régissent son monde sont la Loi des hommes, la réelle, la souterraine, celle qu’ils cachent à grand renfort de propagande démocratique.
Il est donc aberrant de répéter aux femmes « A la première gifle, il faut partir ». Ce sont les propos même que pourrait tenir l’agresseur. Car ils signifient que la femme aurait à tout moment la liberté de circuler, ce qui n’est précisément pas le cas dans une situation de violence. Ce propos dénie à lui seul la violence réelle au moment des faits, et laisse même entendre que la femme « choisit » de rester puisqu’elle est libre de circuler. Aberrant et culpabilisant. Pur propos d’agresseur.
Pas étonnant qu’il soit relayé en masse par les institutions patriarcales, avec un autre message tout aussi sidérant : « briser le silence pour se libérer ». Car ce sont ces mêmes institutions patriarcales qui piègent les femmes dans la violence masculine (en faisant reposer tout secours sur la prise de risque de la victime elle-même) et les associations féministes dans le piège masculiniste (leur imposer de relayer l’injonction masculiniste : « si tu ne te bouges pas, nous ne pouvons pas te protéger », ou comme me l’a dit un médecin de l’UMJ hier : « le viol n’est pas n’importe quoi, c’est une qualification pénale, c’est la plainte qui fait le viol » – et assister impuissante au retour d’une femme dans le foyer où hier elle a été violée).
Il faut donc aussi cesser de répandre cette propagande masculiniste qui consiste à dire que les femmes restent « par amour ». Si on parle de sentiments aliénants, il faut parler d’emprise (cf. Dee Graham, Loving to survive) et de stress post-traumatique. Et si l’on s’attache enfin aux faits concrets et non à des poncifs psychologistes mal maîtrisés, les hommes violents sont des bourreaux qui tiennent en prison leur victime, et savent parfaitement fermer les verrous que leur offre le social.
Le jugement du Tribunal de Créteil ( le procès des « tournantes ») ne me surpris pas.
Certes, moi aussi je trouve que les violeurs méritent leur punition. Pourtant je m’oppose fermement contre des nouvelles lois, proposées par quelques féministes. Ce sont les malfaiteurs qui profitent des nouvelles lois.
Je m’oppose surtout contre les lois qui confondent la sexualité et la violence. La sexualité peut être une mobile des acteurs de la violence parmi d’autre mobiles, par exemple : le plaisir de dominer la femme, la nécessité de se montrer un « vrai » homme parmi d’autres « vrais » hommes.
Les deux victimes ont été torturées pendant une période bien déterminée. Tout les gens présent n’ont rien fait pour libérer activement les victimes. Ils n’ont pas prévenus les autorités. Ils n’ont pas porté de secours.
Que dit la loi :
• L’article 223-6[2] du Code pénal français condamne l’abstention volontaire de porter assistance à une personne en péril:« Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende »
Pour les jeunes qui ont activement participé à la torture des deux filles, devraient être punis pour torture et barbarie.
• Le fait de soumettre une personne à des tortures ou à des actes de barbarie est puni de quinze ans de réclusion criminelle.
On n’a pas besoin des lois qui finalement protègent les auteurs de torture. Trop de lois protègent les auteurs. Les victimes deviennent tout à coup des accusées.
La pénétration sexuelle est un acte naturel, caractérisé par le plaisir mutuelle. Cet acte devient un torture si elle est précédé où accompagnée par de la violence, contrainte, menace ou surprise.
La notion de sexualité dans les lois protègent les auteurs présumes. Elle devient une arme contre les victimes, qui doivent à leur tour s’exprimer de leur sexualité.
Le sexe n’est pas une arme (blanche), comme un couteau où une sable, même si tout les trois se pénètrent dans le corps.
Quelqu’un qui poignarde un autre, pénètre la victime avec la lame de son couteau. Pourtant il n’est pas accuser de pénétration sexuelle, mais de tentative d’homicide volontaire. Peut-être approuvait-il de la plaisir sexuelle pendant son acte. Finalement on s’en fout.
La loi dit:
Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol.
Moi, je plaide pour l’abolition de la notion : « viol » dans la loi pour que le droit pénal commun s’applique au viol comme acte de torture sans faire allusion aux sexualités des hommes.
Les revendications des féministes vont à l’encontre de notre société patriarcale. Le viol fait partie de notre système juridique. Féministes, informez-vous pour mieux rédiger vos revendications.
Bises Saskia
merci pour ce commentaire, Saskia.
je l’autorise à la lecture car il est argumenté et laisse à toutes la possibilité de se positionner.
Pour ma part je m’inscris en faux par rapport à ce que vous avancez.
En aucun cas le viol n’a rien à voir avec la sexualité, aux deux plans, du point de vue des agresseurs et du point de vue du système.
Du point de vue de l’agresseur, le viol est clairement sexuel car il éprouve du plaisir sadique à sidérer voire à brutaliser.
Du point de vue des hommes, le viol est sexuel, car aucun – même les prétendus « féministes » qui pullulent dans nos études genre – n’a l’idée de le qualifier d’acte sexiste, tous parlent de « questions sexuelles », avec la pornograhie et la prostitution, deux institutions du viol payant …. pour vous dire la prégnance du point de vue de classe chez les hommes même prétendus pro-féministes.
Le viol est une arme de guerre dans un système basé sur la destruction des femmes. Ce système, dans sa base la plus « normale » (normative) repose sur le mythe hétérosexuel, celui-là même que vous énoncez innocemment : « La pénétration sexuelle est un acte naturel, caractérisé par le plaisir mutuelle. « . Ceci est faux. La pénétration est une pure construction sociale faite par et pour les hommes, dans un projet de colonisation physique. Je vous renvoie autant vers les écrits d’Andrea Dworkin (surtout Intercourse) que les articles de radicales, telles Paola Tabet ou Ann Koedt (Le mythe de l’orgasme vaginal). Ceci pour comprendre que le corps des femmes est construit comme « troué » par l’usage dominant de pénétration compulsive, qui vise non seulement à pulvériser notre intégrité mais aussi à instaurer un degré normal de colonisation. Ce degré zéro d’occupation rend dès lors impossible la qualification de tout « viol », car l’usage et l’abus sont totalement intriqués. D’où les impasses des lois patriarcales sur le viol.
Je suis absolument contre le fait de fondre la notion de viol dans les autres atteintes à l’intégrité. Il s’agit d’un crime sexiste. Il doit être condamné comme tel, à savoir avec les circonstances agravantes impliquées par une crime politique. Ce que vous proposez est pareil à proposer de fusionner l’homicide par étranglement et le lynchage raciste, ou les coups et blessures avec la ratonnade. Absurdité éthique, politique et pénale.
Quant à savoir si les féministes demandent de nouvelles lois …
Pour ma part, en tant que féministe radicale, je revendique une destruction totale du droit patriarcal, dans la lettre et ses pratiques, car il a été forgé par et pour la domination, comme les néolibéraux réécrivent le droit selon leurs intérêts de colonisation et de brevetage du vivant.
Pour ce qu’il en est des féministes qui ont manifesté en masse en soutien aux victimes la semaine dernière, elles, nous réclamons au moins que soit appliquée la loi dans sa lettre – et non plus ses interprétations. La lettre, c’est comme vous le rappelez, aucune mention à la notion de consentement. Ce sont les actes de l’agresseur qui sont jugés, non les signes de consentement de la victime. Les pratiques inquisitrices des institutions (police, procureur, magistrat, avocats, médecins légistes, etc.) sont illégales du point de vue de cette lettre du droit. La seule raison pour laquelles elles existent est que ces institutions sont organisées par et pour les oppresseurs (la caste dominante virile), par et pour les agresseurs (l’écrasante majorité des hommes).
Ceci est un exemple de nos revendications. Il y a aussi des amendements plus ponctuels, très importants pour protéger les victimes contre la vindication et la rapacité des agresseurs accusés ou condamnés – voir là dessus les listes de revendications de l’AVFT et du CFCV, qui, contrairement à ce que vous insinuez, connaissent parfaitement le droit pénal et vont bien plus loin que deux ou trois articles généralistes de la loi.
b.
je suis d’accord avec Saskia.
Quand j’ai lu l’article sur le jugement des viols collectifs dans un journal quotidien j’ai eu envie de vomir : j’aurais préféré ne pas connaitre les détails sordides de ce qu’on subit les victimes car j’en suis encore traumatisée. Pendant longtemps j’ai cru que le viol était la même chose que ce que fait un homme qui aime un femme, sauf que dans le viol il force une femme à le faire. Ce type de viol existe.
Mais quand la victime subit des pénétrations autre que vaginale et doit lécher des excréments : je ne vois pas où est le rapport au sexe. Ce que son corps ressent est juste de la douleur plus l’humiliation et le traumatisme de l’agression. Donc c’est de la torture, à fortiori quand ils y a plusieurs bourreaux et que c’est répétitif, et là en plus il y avait des brulures de cigarettes et diverses autres formes de violence.
Je pense que considérer ces scènes comme des relations sexuelles c’est se placer du côté des hommes seulement. Comme la pornographie : les hommes y voient du sexe , le femmes de le violence. Dans une société juste et démocratique, il faut que les 2 points de vue soient représentés. Donc pour une victime de viol, reconnaitre qu’elle est victime d’une torture commise par un homme utilisant son sexe comme une arme.
bonsoir
je suis parfaitement d’accord pour qualifier le viol d’acte de torture ; mais je ne suis pas d’accord pour en retirer le caractère « sexuel », c’est à dire en fait sexiste. Ce serait le déqualifier, car quand un crime est commis en fonction de la caractéristique arbitraire de la victime, ça relève du crime politique voire du crime contre l’humanité. De plus, les hommes (criminels et témoins passifs qui nous cotoient) le perçoivent comme sexuel, ce qui révèlent ce qu’est la sexualité pour eux : une prise de pouvoir sur un groupe désigné pour la subir.
« Mais quand la victime subit des pénétrations autre que vaginale et doit lécher des excréments : je ne vois pas où est le rapport au sexe. »
> je répète : le vagin n’est pas du tout un organe « fait pour la pénétration ». Il faudrait vraiment sortir du naturlaisme masculiniste qui désigne le vagin en « fourreau » du pénis. La pénétration n’est AUCUNEMENT utile aux femmes, ni pour la reproduction (une émission de sperme à l’orifice du vagin peut suffir) ni surtout pour le plaisir sexuel. Or quand on sait que la pénétration est systématiquement un risque de grossesse, avec tout ce que cela entraîne de risques physiques et matérielle pour les femmes, aucune femme ne ferait spontanément de la pénétration vaginale une sexualité d’agrément, de plaisir. Imaginez : quel homme accepterait le risque que nous prenons à chaque pénétration vaginale pour vivre (peut-être) le plaisir que les femmes ont (la frigidité des femmes n’est pas un accident, c’est une ultime résistance à l’invasion et la conquête qui fait tant jouir les hommes).
> je ne sais dans quelle société vous vivez, mais aujourd’hui, en Occident, nous sommes dans des sociétés porno, ou plus exactement gonzo. Et dans ces sociétés, qu’une femme (non un homme, une femme) lèche les excréments est estampillé « sexualité ». C’est ce qui fait bander et jouir des millions de mateurs de pornographie (la moyenne d’âge pour avoir vu un porno chez les garçons est de 9 ans 10 mois).
b.
bonsoir, je suis surprise de vous lire écrire que la » frigidité » est une manifestation du refus de la possession , surtout après que vous ayez cité l’article d’ann koedt .
N’est-ce pas subsitituer la classique explication visant à assommer de culpabilité ( les femmes n’ont pas d’orgasme suite à une pénétration car elles ne sont pas encore » femmes » n’ont pas appris à s’offrir / à lâcher prise ) par une autre lecture psychologique alors que l’anatomie féminine est claire à ce sujet ?
en effet.
merci pour votre lecture précise
Certes l’anatomie est claire à ce sujet, mais il n’y a pas de perception de notre corps qui ne soit pas socialement construite, il n’y a pas de perception immédiate de son corps, hors médiation culturelle (regard de l’autre, langage, toucher de l’autre). Ainsi, dans une culture qui construit le vagin comme « fait pour le coït », les femmes le perçoivent (très anesthésié par rapport à ses capacités mais quand même) comme zone érogène. La frigidité est un véritable enjeu dès lors que le vagin est construit comme « à prendre » par les hommes.
b.