Le viol est un crime spécifique, comme le lynchage dans une société esclavagiste. Sa signification ne peut être inscrite dans l’Histoire que par les vaincues. Car du point de vue dominant, le viol n’est pas une agression, c’est de la sexualité, éventuellement non consentie, mais ça reste sexuel.
Pour le Project Unbreakable, des femmes ont décidé de rendre public les mots de leur violeur. Ces phrases démontrent, s’il était besoin, à quel point le viol est intégré à la vie quotidienne des violeurs. De plus, loin d’être des « impulsifs », certains pensent à assurer leur impunité, à réécrire l’histoire, à l’instant même où ils violent.
L’hypothèse de la « banalité du mal » n’a pas encore été appliquée systématiquement à l’analyse des violences sexistes. Pourtant, elle est irréfutable, car le patriarcat est un système de terreur, basé sur la menace des armes, l’exploitation sans limite, la brutalité, le sadisme, l’isolement des femmes mais aussi, leur élimination partielle.
CAMPAGNE CONTRE LE VIOL
PAS DE JUSTICE, PAS DE PAIX.